14/11/2025
Mecanicien/mecanicienne d’atelier
Vivaqua
regio Bruxelles
IN THE FIELD
Maintenance Magazine 140 – juin 2018
Un an après l’Innovation Award: iQunet
iQunet a remporté en 2017 le Digital Innovation Award de la BEMAS. « Nous avons investi dans un nouveau logiciel qui permet aux données de capteurs de circuler dans les clouds partenaires et développé des API’s pour que l’utilisateur puisse intégrer facilement nos capteurs dans son propre logiciel » déclare le CEO, Dirk Van den Branden. « Et dans six mois, nos capteurs seront aussi certifiés ATEX. »
Nous en avons appris un peu plus chez le partenaire Siemens qui a construit un dispositif expérimental avec 10 capteurs sur une machine à papier longue de 130 m en Allemagne. Siemens a aussi intégré des capteurs iQunet dans une centrale biomasse néerlandaise, dans une ligne de bagages à l’aéroport de Heathrow, … Bref, l’avenir est prometteur pour le lauréat.
Analyse en boucle fermée
Avant qu’iQunet ne remporte l’Innovation Award, Siemens s’intéressait déjà à ces capteurs dans le cadre de sa solution globale pour IoT et Industrie 4.0 dont Mindsphere est un élément-clé. Outre MindSphere, Siemens propose des services numériques. Ceux dédiés à la maintenance prédictive sont basés sur les données brutes de ce type de capteurs. « Tout a lieu sur place, à l’usine chez le client. Mais cela peut aussi se faire via le cloud et Mindsphere, avec nos applications qui verrouillent le modèle » explique Marc Joris, lead consultant Asset Performance Management chez Siemens. Cette solution d’analyse en boucle fermée utilise un jumeau numérique de l’actif physique et son cycle de vie.
Siemens recherche une position particulière sur le marché. « Quelle que soit la forme que prend le service, il est spécifique à l’application et au client. Dans le cas d’un moteur, il peut s’agir de la disponibilité, et pour l’énergie, de la réalisation d’économies. En ce qui concerne la maintenance pure, nous proposons déjà des contrats fondés sur la performance. »
Le capteur iQunet
« Le capteur d’iQunet offre un accès aux données brutes. Un des avantages du système est qu’il n’a pas besoin de Bluetooth ni du wifi, ce qui inquiète de nombreuses entreprises », poursuit Marc Joris. Il dispose d’un propre protocole et nécessite donc moins de travail d’ingénierie en tant que concept plug & play. « Dès le départ, la collaboration fut positive et un partenariat a été créé. »
« Nous utilisons iQunet sur les machines tournantes en continu », poursuit Marc Joris. Les capteurs/batteries durent plus longtemps car ils enregistrent et transmettent les données sporadiquement et ne mesurent pas en continu. Suite à cette configuration économique, le capteur exige un temps de réveil. Les applications hautement dynamiques (nombreux démarrages/arrêts et changements de vitesse) nécessitent d’autres algorithmes. « La cavitation sur une pompe, par exemple, peut se produire de temps en temps. Le capteur iQunet ne va pas immédiatement l’enregistrer mais il en mesurera les conséquences… et les dégâts seront là », détaille Marc Joris. Outre iQunet, Siemens peut prévoir des capteurs acoustiques pour réaliser des mesures anticipatives.
Troisième réseau
Les capteurs iQunet font donc leur travail mais le gros goulot d’étranglement dans ce type de projets reste le réseau basique local (routeurs, fibre optique, …), voire son absence. Il faut aussi considérer le montant des investissements utiles. Le coût de simples capteurs IoT peut être plusieurs fois inférieur à celui du réseau qui doit tout connecter.
« De nombreux clients travaillent aujourd’hui avec un troisième réseau », constate Marc Joris. Le premier réseau est celui des ‘opérations’, le second sert au ‘bureau’ et le troisième à la ‘surveillance conditionnelle’, hébergé dans un environnement VLAN séparé, derrière un pare-feu. « L’industrie est toujours réticente au cloud. Un avantage du capteur RF d’iQunet est que lorsque vous voulez tester quelque chose localement, vous ne devez pas d’abord aller parlementer avec le service IT. Vous contournez le problème de la confidentialité et de la sécurité car vous vous trouverez dans un environnement isolé. De là, vous pouvez travailler avec Mindsphere via la 4G. Mais si vous voulez exploiter toute la puissance du système, il faut alors prévoir des PLC’s et des données, et aller discuter avec le service IT. » <<
Par Luc De Smet


