POMPES  
Maintenance Magazine 168 – mai 2024

Les nouvelles technologies optimisent les réparations de pompes

Une pompe à l’arrêt peut avoir de grandes conséquences sur une ligne de production. Si les dégâts sont importants et que le délai d’attente des pièces de rechange est long, les coûts peuvent rapidement grimper. Heureusement, des technologies innovantes comme le scannage 3D et l’impression 3D permettent de mieux réagir et d’offrir la flexibilité et la fiabilité demandées par l’industrie. Le fabricant de pompes KSB a dernièrement lancé son département Reverse Engineering & Additive Manufacturing et produit toute une gamme de pièces de rechange dans des délais extrêmement courts.

Depuis plus de 150 ans, KSB produit en Allemagne des pompes et des vannes pour un large éventail d’applications. Outre ses propres fonderies, l’entreprise dispose depuis peu d’une ligne de production équipée d’imprimantes 3D. « Nous pouvons désormais mieux répondre aux besoins de l’industrie », lancent Wim et Wouter De Mesmaeker, respectivement service manager et sales & service engineer chez KSB Belgium. « Nous pouvons réduire significativement les délais de production et donc de livraison des pièces de rechange mais aussi proposer des solutions lorsqu’il n’y a plus de pièces disponibles ou lorsque les matériaux ne répondent plus à l’état actuel de la technique. »

Réparation et optimisation numériques

Tout commence par une modélisation 3D détaillée de la pièce en question. KSB Belgium a investi dans un scanner 3D capable de mesurer en détail – et sur site – les éléments endommagés, quels que soient la marque, le type, l’âge, la complexité ou le type de dommage.

« Le dommage est cartographié et analysé. Nous fournissons une réparation numérique dans le modèle 3D et nous recherchons la cause sous-jacente du dommage. Dans la mesure du possible, nous pouvons procéder à des optimisations. Cela va des ajustements aux angles des hélices à un nouveau concept hydraulique ou, en production, à un meilleur choix des matériaux. »

Extrêmement rapide

Le modèle 3D optimisé constitue la base de la production. Selon les besoins du client, la pièce peut être fabriquée via le procédé de coulage traditionnel – le moule est imprimé à partir du modèle 3D – ou par impression 3D. « L’impression 3D offre un énorme gain de temps. Les délais de livraison standard sont à peine le quart de ceux du procédé de coulage classique, et en cas d’urgence, nous pouvons produire et livrer la pièce en une à deux semaines. Nous ne sommes pas encore en mesure d’imprimer des pièces d’une épaisseur de paroi importante ou d’un diamètre supérieur à 2 m. »

En terme de choix de matériaux, l’impression 3D n’a plus de limites notables, selon Wouter De Mesmaeker. « Il existe tout un arsenal d’options et l’idée qu’une impression 3D serait moins robuste est dépassée. » Pour prouver cela, KSB a imprimé quelques pièces d’essai lors de la production d’une roue en inox 316. Il en ressort que toutes les valeurs sont au moins 40% supérieures aux critères minimaux et que la moyenne était même 94% plus élevée, la limite d’élasticité étant le summum absolu. « Nous n’utilisons pas les nouvelles technologies simplement pour copier des pièces mais aussi pour les optimiser. »

Par Elise Noyez – photos KSB