14/11/2025
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Vivaqua
regio Bruxelles
IN THE FIELD
Maintenance Magazine 142 – décembre 2018
La référence en maintenance au pays de l’hélicoptère
Depuis la fin de l’année dernière, Noordzee Helikopters Vlaanderen (NHV) assure aussi de la maintenance des appareils de la Marine française. « Suite à la croissance soutenue des activités de maintenance pour des tiers, la capacité d’infrastructure de notre base à Ostende est presque totalement exploitée », déclare Bram De Backer de NHV.
NHV a diversifié ses activités depuis la crise du pétrole et du gaz et la diminution du trafic aérien autour des plateformes de forage en mer. L’entreprise participe notamment aux opérations Search and Rescue (SAR) où elle utilise quatre hélicoptères pour le compte du Rijkswaterstaat néerlandais. A côté de cela, des hélicoptères décollent de la base d’Ostende vers les éoliennes en mer pour acheminer du matériel et des hommes qui effectuent des travaux de maintenance et de réparation. Les interventions médicales (la seule activité sur terre) ont principalement lieu sur le sol français (Lille, Arras, …).
Age moyen de la flotte: sept ans
« Notre flotte d’hélicoptères se compose d’une soixantaine d’appareils. La moyenne d’âge des appareils est d’à peine sept ans. Environ 85 pourcents d’entre eux sont fabriqués par Airbus, ce qui fait de NHV le plus gros client du constructeur français. Le logiciel embarqué est également développé par Airbus », explique Bram De Backer qui, en tant que Base Manager de NHV à Ostende depuis fin 2017, est responsable de la maintenance et des opérations aériennes. Auparavant, ce bachelier en technologie aéronautique et aspirant pilote avait travaillé à l’implantation des nouvelles bases de NHV en Afrique et plus tard au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. « NHV emploie 650 collaborateurs sur 25 bases, et chaque base manager est responsable de la gestion des pilotes et des techniciens. Sur le site de NHV à Ostende, qui abrite aussi le quartier général du groupe, une centaine de collaborateurs y sont actifs. « Nous travaillons selon un modèle décentralisé. La plupart des bases se trouvent sur le continent européen, mais il y en a aussi dans certains pays africains et en Guyane française. »
Des inspections guidées par des capteurs
Chaque appareil est équipé d’environ 2.000 capteurs qui collectent, lisent et enregistrent toutes les données possibles, principalement du réducteur principal. A l’analyse de ces données, un entretien prédictif est planifié pour remplacer certains composants. « Pour des raisons évidentes, le monde de l’aéronautique est un secteur strictement réglementé. Les intervalles de maintenance des appareils sont imposés par le fabricant. Les principaux paramètres de maintenance d’un hélicoptère sont le nombre d’heures de vol et la durée de vie (date ultime) de certains composants. Une inspection a lieu avant chaque vol. Selon le type d’appareil, les inspections suivantes sont planifiées toutes les 25 heures, 50 heures, 100 heures, 600 heures et 1.800 heures. Au plus les heures de vol sont élevées, au plus l’inspection et la maintenance sont approfondies. »
Maintenance de ligne ou de base
« Ces dernières années, les activités de maintenance pour des tiers ont considérablement augmenté à la base NHV d’Ostende. Si jusqu’à l’année dernière, un appareil (deux au maximum) était à l’entretien, nous en avons aujourd’hui cinq simultanément», explique Braam De Backer. « On parle de maintenance en ligne jusqu’à 600 heures de vol. A partir de 600 heures, une maintenance de base s’avère utile, laquelle exige des inspections plus importantes et davantage d’équipements. Elle peut avoir lieu à la base d’Ostende ou ailleurs. Une maintenance en ligne suffit pour les vols SMUH (médicaux). Dans un certain nombre de petites bases françaises, les maintenances de base ne sont plus réalisées. Elles ont lieu à Ostende, tout comme la maintenance de base de tous les hélicoptères de la Marine française », détaille Bram De Backer. « Dans nos ateliers, il y a notamment des workshops sur les tôles, les réparations composites, les batteries, les moteurs et les réducteurs principaux. Ces deux derniers éléments sont des composants majeurs lors d’une révision. Les moteurs d’un hélicoptère sont divisés en modules que l’on remplace en cas de défaut technique. » Le support à l’atelier (planning de production, type de support technique, chaîne d’approvisionnement et planning de maintenance) est coordonné depuis le Maintenance Control Center (MCC). Une dizaine de centres de maintenance sont répartis en Europe.
Profils techniques recherchés
La maintenance est en grande partie effectuée par les collaborateurs internes. A cet égard, NHV recrute des techniciens ayant une formation B13 pour le contrôle mécanique des appareils, et une formation B2 (avonikers) pour le volet électronique. A côté de cela, l’entreprise recherche des tôliers ayant une formation spécifique et de l’expérience dans le domaine de l’aviation. « Via des connexions avec le Vlaams Luchtvaartopleidingscentrum (VLOC) tout proche, qui fait partie de la haute école VIVES, campus Ostende, des bacheliers en technologie aéronautique sont recrutés comme stagiaires. Au sein de la Maintenance Training Organisation (MTO) de NHV, les nouveaux collaborateurs suivent une formation poussée. Les meilleurs éléments reçoivent la qualification de type après une ou deux années de formation et peuvent commencer à travailler en tant que technicien agréé. Suite aux activités croissantes et au manque de profils techniques locaux adaptés, il est difficile de trouver de nouveaux collaborateurs. Lors de périodes intensives, nous faisons appel à des contractants (généralement des entreprises étrangères) qui fournissent les techniciens disposant des licences nécessaires. L’expérience et les compétences sont indispensables », conclut Bram De Backer. <<
Par Philip Declercq



