IN THE FIELD  
Maintenance Magazine 141 – septembre 2018

Plateforme collaborative sur la maintenance et ses systèmes

Fin 2017, nous avions rédigé une première contribution sur la plateforme collaborative initiée par quelques entrepreneurs, dont l’objectif est d’améliorer la maintenance et la performance des actifs. Dans la suite de cette série, nous avions accordé de l’attention à deux éléments importants de cette amélioration, à savoir ‘l’homme’ et les ‘processus’. Mais il est clair que les ‘systèmes’ et les ‘données’ jouent aussi un rôle. Nous allons aborder ici l’aspect ‘systèmes’ qui va plus loin que les purs aspects ‘hardware’ et ‘software’, parce qu’un mauvais système peut faire régresser le meilleur des collaborateurs.

Beaucoup de choses ont changé et ont été améliorées ces dernières années au niveau des systèmes. Et pourtant, de nombreuses entreprises travaillent encore avec des solutions lourdes, administrativement pesantes et peu conviviales. Ces systèmes ne contribuent pas pleinement aux objectifs et à l’amélioration de la performance des actifs.

Nous estimons qu’un système doit satisfaire à trois aspects fondamentaux:

  • la connectivité : un système ne peut pas être un ilot mais il doit s’intégrer dans un ensemble de systèmes au sein et/ou hors des murs de l’entreprise,
  • la collaboration : il faut pouvoir collaborer dans le domaine du partage des connaissances, de l’expertise et des normes avec d’autres organisations et personnes,
  • la co-création : un système en tant que tel n’est jamais ‘fini’ et doit être peaufiné en permanence par les utilisateurs, les partenaires et les fournisseurs.

Quelques éléments pour l’élaboration d’une solution qui améliore la performance des actifs:

  • le système doit fournir un certain nombre de normes (meilleures pratiques) et de flux de travail qui permettent de travailler suivant un processus,
  • la visualisation des performances est primordiale et doit être soutenue par des tableaux de bord flexibles. Ceux-ci doivent être accessibles à tout le monde au sein de l’organisation,
  • le système doit offrir un support à des concepts comme le FMECA (Failure Mode Effect & Criticality Analysis), la RCM (Reliability Centered Maintenance), la RCA (Root Cause Analysis), les lubrifications, les inspections, la surveillance conditionnelle, les analyses de données, le service en ligne, la gestion de l’intégrité, la gestion de la fiabilité, les compétences/pièces de rechange/gestion des pannes,
  • des intégrations standard (bidirectionnelles) avec d’autres systèmes et intervenants (par ex. le partenaire de service, le partenaire MRO, …),
  • prêts pour des concepts comme IoT, edge computing (analyses en temps réel et actions au bon endroit) et à la communication de machine à machine.

Comment la plateforme collaborative des entrepreneurs participatifs va-t-elle réaliser cela, débloquer les avantages et les rendre disponibles ? Et comment d’autres parties peuvent-elles la rejoindre? Actuelle-ment, l’initiative lancée par Thor Maintenance et Realdolmen se trouve dans une phase consultative entre les diverses parties : groupements d’intérêts, fournisseurs MRO, équipementiers, fournisseurs de services et, bien entendu, les entrepreneurs.

Prenons le taureau par les cornes: les lecteurs de cet article sont les bienvenus pour réfléchir ensemble, discuter et participer. L’objectif est de mettre en place une plateforme collaborative où tous les participants profitent des avantages communs. Pour arriver à cela, le partage des connaissances et des visions est essentiel. N’hésitez pas à envoyer un courrier à : martin.smit@realdolmen.com ou geert.nies@thor-maintenance.com. <<

Par Geert Nies, General Manager THOR Maintenance, et Martin Smit, Business Development Manager Solutions chez RealDolmen