IN THE FIELD  
Maintenance Magazine 142 – décembre 2018

Plateforme collaborative Maintenance

Data Unlimited

Dans les précédentes éditions, Martin Smit et Geert Nies ont expliqué l’initiative de la plateforme collaborative dans le domaine Maintenance et Asset Performance. Trois piliers de l’initiative ont été passés en revue : procédés, systèmes, ressources humaines. Ce quatrième exposé concerne les data.

Le thème Data (données) peut sembler aride, mais il est tout aussi passionnant. Ce n’est pas un hasard si les données sont qualifiées de nouvel or noir. Le terme Data peut désigner beaucoup de choses. Les entreprises sont reliées par un réseau à fines mailles, leur permettant d’échanger leurs prestations de services et produits. Pour que quelque chose soit fait, il est devenu nécessaire d’échanger toujours plus de données.

Dans les circonstances actuelles, le traitement et gestion des données nécessitent beaucoup de temps (et donc d’argent). Chaque entreprise utilise ses propres systèmes et formats, par exemple, pour :

• la gestion des offres de prix, commandes, bordereaux, facturation. Ces tâches administratives de relation fournisseur/client pourraient être réalisées de manière beaucoup plus efficiente;

• les informations techniques fournies par le fabricant/fournisseur au client;

• les rapports d’inspection ou de montage (interne ou par les sous-traitants), fournis dans divers formats;

• les fiches techniques des produits/pièces de rechange, disponibles chez le fournisseur;

• les manuels d’entretien, qu’il faudrait également intégrer dans le système GMAO (gestion de maintenance assistée par ordinateur), pour en faciliter la consultation;

Une étude a montré que les tâches administratives font perdre beaucoup de temps au personnel d’un service technique, ces tâches sont d’ailleurs souvent perçues comme fastidieuses et démotivantes. La standardisation et même l’automatisation des échanges de toutes ces données feraient gagner beaucoup de temps. Une plateforme collaborative utilisant les formats standardisés permettrait de simplifier ces tâches, mais également de partager les données en temps réel, améliorant ainsi la réactivité de l’entreprise.

De plus, avec l’implémentation progressive du concept Industrie 4.0, les data ce sont aujourd’hui également les innombrables données de monitorage, collectées par les capteurs intelligents intégrés dans les machines. Ces données peuvent servir à déclencher une alarme en cas d’anomalie, ou une action programmée dans le système GMAO. Une partie des activités de maintenance préventive pourrait ainsi être requalifiée maintenance prévisionnelle et même maintenance prescriptive. Cette technique nécessite une approche spécifique pour l’archivage des data (dans ce contexte, on utilise l’expression big data), le développement d’algorithmes intelligents, le réglage des alarmes et la définition des actions. Pour tout cela, il faut une base de données structurée qui communique bien avec les autres systèmes.

Mais il y a plus encore. Structurées sous la forme de formats, instructions de travail, analyses de criticité, etc., les données techniques peuvent également être considérées comme des bonnes pratiques, qui libèrent du temps pour les autres défis, parce qu’elles évitent de devoir toujours réinventer le crayon.

Les data sont également utiles au service après-vente : des systèmes de diagnostic sont intégrés dans toujours plus d’appareils, des systèmes capables de générer des alarmes et/ou actions. Vu le degré de technicité actuel, les fabricants et/ou fournisseurs peuvent prévoir dans leur matériel un système de télédiagnostic, capable d’établir un contact téléphonique avec la machine pour rechercher l’origine de la défaillance. C’est beaucoup plus rapide et moins coûteux que d’envoyer un technicien sur place. Il est même possible désormais de planifier et réaliser des interventions de maintenance/réparation au niveau mondial.

L’objectif de la plateforme collaborative est très simple : aider les participants à profiter au maximum de la standardisation et de l’automatisation des données. Et cela à tous les niveaux : qu’il s’agisse des processus internes ou externes à l’entreprise. Vous souhaitez plus d’informations sur la plateforme collaborative ? Prenez contact avec geert.nies@thor-maintenance.com ou avec martin.smit@realdolmen.com. <<

Par Geert Nies, General Manager THOR Maintenance, et Martin Smit, Development Manager Solutions chez RealDolmen